° Rubrique philo-révision Bac philosophie Révision de philosophie par groupements de notions par J. Llapasset LA VÉRITÉ ET LA CROYANCE Site Philagora, tous droits réservés © _________________________________
LA VÉRITÉ ET LA CROYANCE On oppose souvent vérité et croyance dans la mesure où la vérité exige la clarté, la cohérence, un caractère d'objectivité: elle est partagée par tous grâce à des démonstrations et à des preuves. Montaigne écrit que la vérité doit avoir un visage pareil (ne pas changer dans le temps) et universel (être partagée par tous). En opposition à cela, chacun revendique le droit d'avoir des croyances particulières, d'avoir accès à une vérité du cœur qui n'exige ni preuve ni démonstration. Après tout un sentiment s'éprouve et ne se prouve pas par autre chose que lui: il est sa propre preuve. Le problème revient à demander si la vérité n'est pas elle même une croyance, la croyance à une valeur. Pourquoi voulons-nous la vérité? Cela exige-t-il le dépassement de toute croyance au risque de perdre la possibilité de rechercher la vérité elle-même= problème. Idée = En effet, la vérité est une idée, un horizon, un idéal qu'on poursuit en faisant des enquêtes pour produire des affirmations de mieux en mieux justifiées. C'est plus un principe régulateur qui permet un perfectionnement continu de nos concepts qu'une réalité que l'on pourrait posséder. L'ambiance de la science n'est-elle pas le provisoire? Quant aux certitudes du cœur, elles ne sont justifiées que pour celui qui les éprouve, ce qui ne leur donne pas un caractère d'objectivité. Correspondance = La définition de la vérité comme l'accord entre un discours et la réalité est une définition parfaite pour des êtres parfaits. Si une connaissance est parfaitement ajustée à la réalité, il est bien évident que toute croyance est exclue de cette connaissance. Mais encore faudrait-il atteindre directement la réalité. Kant nous a dit qu'une connaissance doit être ajustée à son objet: or l'objet n'est la réalité. C'est une construction dans laquelle le sujet ne retrouve que ce qu'il y a mis. Dans ces conditions la définition de la vérité comme adéquation de la chose et de l'esprit, correspondance, n'est pas pour nous êtres raisonnables sensiblement affectés. De ce fait, nous ne pouvons exclure la croyance de notre connaissance. Cohérence
= L'admiration pour la rigueur des enchaînements dans un
discours, des déductions en géométrie , a été très grande.
Est-ce à dire que la cohérence assurée par la tautologie (d'un
élément à l'autre, on dit la même chose, ce qui permet de
descendre des définitions à ce qu'on veut démontrer) marque le
triomphe de la vérité et l'exclusion de la croyance. Ce serait
oublier que tout raisonnement mathématique s'appuie sur des
axiomatiques, des sortes de postulat qu'il faut admettre sans démonstration
comme le remarque Platon dans votre texte d'oral. D'autre part un
discours cohérent ne correspond pas toujours à l'expérience, à
ce qui se passe. Enfin, un tel discours doit sa cohérence et son
universalité à l'exclusion des particularités. Obstacles = Bien souvent les croyances sont des obstacles à la recherche de la vérité. en effet: celui qui croit savoir pourquoi voulez-vous qu'il cherche? Opinion. Affirmation provisoire. Foi = Un effort de distinction s'impose: a)
Tout d'abord prenons le cas de la crédulité ou
de l'opinion qui transforme ses désirs en connaissance (revoir
Bachelard) : c'est toujours un obstacle parce que, celui qui croit
à ce qu'il entend et à ce qu'il voit, croit en fait à des représentations
sensibles, à sa conscience immédiate: je vois le ponde tel que
je suis comme si la vérité était donnée. (Par exemple, je l'ai
vu 10 fois cette année, je le connais). Rapports = La recherche de la vérité n'exclut qu'une forme de croyance, la crédulité de l'opinion, mais, cette forme de croyance n'est même pas une croyance puisqu'elle est immédiate et que dans la croyance, il y a toujours un consentement du sujet conscient de prendre un risque que ce soit le risque du chercheur ou le risque impliqué par toute vie humaine. C'est que la recherche de la vérité est un mouvement dans une région sans sentier, un cheminement. L'athée et le croyant reconnaîtront en ce sens que l'homme est le pèlerin de l'absolu qui chemine dans le relatif (vérité et croyance). Conclusion Bien distinguer la croyance vécue comme une passion de la croyance "action" reconnue par un examen critique. Dans le deuxième cas la croyance reconnue est un tremplin pour un dépassement. (Utiliser la distinction avoir conscience et prendre conscience). Retour à Raison et expérience
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