° Rubrique philo-poche 

Cours de  PHILOSOPHIE par J. Llapasset

Philo-poche  

La bioéthique

I. Autour du mot. Déontologie, éthique, morale = page1
II La notion, le parcours = page 2

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I. Autour du mot. Déontologie, éthique, morale.

- La déontologie désigne l'ensemble des exigences et des règles morales propres à un domaine particulier, qui s'imposent à tous ceux qui pratiquent une profession: comprenons que chaque membre s'engage à les respecter par un serment explicite (pour les médecins: le serment d'Hippocrate) ou un engagement implicite, le professeur se doit de donner un corrigé des dissertations.

- L'éthique s'attache à la détermination de ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire, dans des circonstances sociales déterminées, pour ne pas aller à l'encontre des valeurs reconnues par une société et par l'ensemble de l'humanité. C'est dire que l'éthique implique un effort d'ajustement des pratiques dont le mouvement est infini puisque les valeurs ne sauraient être pleinement réalisées sous peine de devenir des "idées reines" et de faire disparaître toute forme de liberté. L'éthique ne s'appuie donc pas sur des prescriptions absolues, définitives, a priori, mais au contraire se meut dans le relatif, dans l'expérimental, dans le provisoire qui mérite toujours d'être dépassé vers un ajustement meilleur.
Cela implique une recherche pour ne pas dire une conquête de l'esprit et du coeur.

 - Morale a été longtemps synonyme d'éthique comme ensemble de règles universellement valides mais, sous l'influence de Rousseau, Kierkegaard, Bergson, Sartre, et du temps de malheur des guerres mondiales, le sens s'est restreint à l'individu, au moi qui exige de lui-même, qui s'adresse une parole intérieure dans la sphère de sa responsabilité, qui obéit au meilleur de lui-même: 
à la raison pratique qui commande absolument indépendamment des circonstances de temps et de lieu
.

- On distinguera donc morale, comme autonomie du sujet ou liberté, et éthique qui garde évidemment son point de vue universel, tourné vers le tout, du fait que la menace de certaines pratiques porte sur toute forme de vie. L'éthique rejoint la morale, l'impératif catégorique, dans la mesure où elle met au dessus de tout le respect de la personne qui ne doit jamais n'être qu'une simple moyen.
La bioéthique n'est pas la déontologie médicale car elle nous concerne tous (elle est pour tous), elle appelle donc l'accord de tous dans une loi née de la concertation éclairante, animée par le coeur et la raison. L'origine de l'éthique ne saurait donc être la simplicité ou la gnose des simples, par l'effort de vérité et de justice qu'elle exige. 

Parce que nous nous sentons menacés dans notre intégrité par le pouvoir que la technique donne au désir, nous sommes tous concernés. Vers 1960 le terme bioéthique apparaît pour désigner une discipline, à constituer, qui réfléchirait sur les problèmes que les progrès de la biologie posent à la médecine: il ne s'agit pas tant de problèmes théoriques (savoir) mais pratiques: que doit-on faire, et donc laisser faire...? Que doit-on ne pas faire, et donc interdire par des lois, ne pas laisser faire...?

II La notion, le parcours = page 2

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