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L'étude de texte - 

Un auteur, un texte  par J. Llapasset 

MARX (1818-1883)

C'est la vie qui détermine la conscience (L'idéologie allemande, 1 ère partie, Éditions Sociales, page 37) 

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Thèmes concernés: la conscience, le sens, la vérité, le matérialisme.

Racines et apports: d'une manière générale, Marx est l'héritier de la pensée matérialiste (Démocrite et Épicure) et d'un certain XVIII ème siècle dans lequel on retrouve Diderot, Helvétius, La Méttrie.
Il s'inspire librement de la pensée de Hegel et lui reprend la dialectique comme mouvement qui naît de la contradiction: pour Hegel, c'est le mouvement de la conscience, de la pensée, pour Marx ce sera le mouvement des sociétés matérielles. Marx affirme qu'il a remis sur ses pieds la dialectique en prenant pour point de départ l'infrastructure ou réalité des processus économiques liés au travail: les rapports de production en relation avec les forces de production. 
Marx prétend redonner tous les droits à la matière, non pas aux atomes d'Épicure, mais à la réalité vivante, ce qui est le lieu du mouvement dialectique se développant par la contradiction. Ce ne sont donc pas les idées qui mènent le monde car l'évolution historique reçoit son impulsion de la contradiction entre les rapports de production et les forces matérielles de production.

 On doit à Marx la conception du travail aliéné
inventé par un autre que le travailleur, organisé par un autre et ... profitant à un autre,  celui qui a la propriété des moyens  de productions. l'exploitation découle de ce que la propriété des moyens de production n'est pas partagée par tous...

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La morale, la religion, la métaphysique et tout le reste de l'idéologie, ainsi que les formes de conscience qui leur correspondent, perdent aussitôt toute apparence d'autonomie. Elles n'ont pas d'histoire, elles n'ont pas de développement; ce sont au contraire les hommes qui, en développant leur production matérielle et leurs rapports matériels, transforment, avec cette réalité qui leur est propre, et leur pensée et les produits de leur pensée. Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience. Dans la première façon de considérer les choses, on part de la conscience comme étant l'individu vivant, dans la seconde façon, qui correspond à la vie réelle, on part des individus réels et vivants eux-mêmes et l'on considère la conscience uniquement comme leur conscience.
MARX, l'idéologie allemande, Ier partie, Éditions sociales.

 Mouvement du texte:
1-
L'idéologie, la superstructure, est par elle même morte: elle n'a pas l'autonomie d'un être vivant.

2- Si l'autonomie c'est la possibilité d'engendrer un processus qui reçoit sa loi de soi même, la possibilité d'avoir une histoire, un devenir constituant, alors la morale, la religion, la métaphysique ne sont pas autonomes parce qu'elles ont leur raison d'être ailleurs que dans ce qu'elles sont. Les idées ne viennent pas quand elles veulent, comme disait Rousseau, elles sont mortes.
Cet ailleurs il faut le chercher dans le jeu des rapports de production et des forces de production, dans les hommes vivants qui, en transformant se transforment, s'auto produisent ,pour ainsi dire.

3- La formule célèbre et son explicitation par l'auteur.

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