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L'étude de texte - 

Un auteur, un texte  par J. Llapasset 

FREUD 

L'interprétation des rêves (1900)

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Préparation à la lecture du texte: 

La conception du psychisme par Freud est politique dans la mesure où le moi n'est pas une substance ou un cogito triomphant, mais un partenaire un peu bousculé parmi des forces (dunamis, en grec). 

Le psychisme est donc conçu comme un dynamisme, l'affrontement de forces bien vivantes, une sorte de guerre. 

Pour nous le faire comprendre, Freud compare l'inconscient à une grande antichambre dans laquelle se bousculent des tendances avec l'ardeur des êtres vivants: 
ils se pressent pour passer dans le salon où séjourne la conscience. A partir de cette métaphore on peut saisir cette espèce de pression sur le moi de la conscience exercée par ce que Freud appelle trois despotes:
 le ça, les tendances qui se pressent,
 le surmoi, l'intériorisation des interdits de l'éducation
 le monde extérieur, ce qui résiste.

Ah, la vie n'est pas facile, gémit le moi !

Harcelé de tous côtés à la fois, par le surmoi qui l'entrave et l'empêche de céder à la poussée des pulsions, par la réalité qui le rejette, le moi s'épuise dans des tâches contradictoires et se sent impuissant à les satisfaire. 

Il en vient à appréhender le futur, ce qui va lui tomber sur la tête, non pas par peur d'un objet mais par une forme de peur sans objet, sans que l'on sache de quoi on a peur: l'angoisse.
Si on peut échapper et fuir un objet dont on a peur, on ne peut échapper à l'angoisse, car elle tient au moi et pour lui échapper il faudrait donc s'évanouir ou mourir.

Seule l'angoisse et le jeu des forces peuvent expliquer la résistance, cette force qui s'oppose à la réintégration de ce qui a été oublié, de ce qui a été refoulé: le dynamisme de la force dans la résistance implique le refoulement que le sujet a opéré. 
Cette résistance apparaît chaque fois que les associations d'idées dans la conscience s'orientent vers le souvenir refoulé, vers "ces secrets que je crains de savoir"dit Freud.

Ce combat épuise le patient dans la mesure où la résistance est l'exercice d'une énergie. Ainsi le patient est fatigué sans avoir rien fait, il a peur sans que rien de conscient lui fasse peur.

Or, dans le sommeil ces forces s'assoupissent, la vigilance qui produit la résistance faiblit, et certaines tendances, pulsions, passent la barrière de la censure en se masquant.

Le texte proposé va nous montrer par un exemple que l'interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l'inconscient selon l'affirmation de Freud.

Vers la page suivante: Le texte, mouvement, explication à partir de la détermination des concepts.

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