Tableau de définitions
Dans
quelle mesure
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appelle
une réponse nuancée mais précise, "à
mesurer".
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peut-on
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à
juste titre, les conditions sont-elles réunies pour...
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parler
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prononcer
un discours sur... mais aussi évoquer, dialoguer.
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un
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invite
à chercher un point de vue général
sur.
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l'homme
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ici,
terme spécifique: désigne l'ensemble des êtres
raisonnables sensiblement affectés qui se sont succédés,
le cours des générations.
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histoire
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histoire
/ réalité, devenir passé de l'humanité.
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Problèmes....
Objectivité:
comment parler de progrès dans l'histoire sans supposer une
orientation de l'histoire, un sens du parcours, sans interpréter,
sans faire l'histoire?
Comment mesurer un progrès sans instrument
de mesure, sans critère objectif, partagé par tous, alors que
les sciences humaines ont saisi et souligné l'hétérogénéité
des mentalités et des valeurs propres aux divers groupes humains?
Comment d'une part distinguer des plans évidemment
hétérogènes comme celui de la science, de la technique, de la
politique, de la morale, de la religion, de l'art, et d'autre part
prendre en compte le fait qu'ils sont interdépendants?
Si l'idée de progrès implique une façon
de penser l'histoire de l'homme comme linéaire et unique, cette
conception, au vu des recherches contemporaines, n'est plus qu'une
thèse parmi d'autres.
Pour
un contenu
Comment
une nature pourrait-elle se changer par une culture et transmettre
le changement à la génération suivante si les caractères
acquis ne se transmettent pas? A quelle condition un progrès
sera-t-il alors possible? A condition que l'information culturelle
circule d'une génération à l'autre.
Pour que l'information circule, il faut:
qu'elle soit exprimée en un langage clair et compréhensible par
un esprit: sans théorie explicative il n'y a pas d'enseignement
possible.
Encore faut-il la motivation de la génération montante, qu'elle
désire ou qu'elle veuille accéder à l'information. Les
conditions de l'enseignement sont les conditions du progrès
puisque la génération montante pourra toujours s'appuyer
l'acquis de la génération précédente chaque fois que les deux
conditions (théorie et motivation) auront été réunies.
Si la théorie manque il ne peut y avoir de progrès, c'est le cas
de l'art.
Si la motivation est hésitante... les progrès seront lents,
c'est le cas de la morale.
L'élaboration
du plan
-La
première partie établira
sur quel plan le progrès semble incontestable: celui des sciences
et des techniques, parce que:
L'invention est
une œuvre de l'esprit, elle peut-être transmise à des esprits
(la théorie de la relativité est maintenant comprise par des étudiants
au début seules quelques personnes la comprenaient).
En quoi la méthode expérimentale nous assure-t-elle d'un progrès
des théories qui se succèdent?
Si science et technique permettent de satisfaire les besoins, de
prévoir, d'échapper à un grand nombre de dangers, cela ne
permet-il pas de comprendre que la motivation soit grande?
Encore faudrait-il distinguer le progrès quantitatif et le progrès
qualitatif...
Transition
vers la deuxième partie de la dissertation.
Dans une transition, il s'agit de constater l'insuffisance de ce
qui vient d'être dit et de marquer la nécessité de passer à
une autre thèse: par exemple,
le progrès scientifique et technique est incontestable mais pour
que ce soit un progrès de l'humanité comme ensemble de personnes
sujets de droits, il faudrait que ce progrès soit pour tous; sans
un progrès moral il n'y aura pas de progrès de l'homme.
-Deuxième
partie. Sur
le plan moral, le progrès est possible mais se révèle plus lent
parce que...
Les
théories existent: l'amour du prochain, le respect des personnes,
la non-violence...
puisque
ces théories existent et qu'elles ont été enseignées qu'est-ce
qui explique la lenteur des progrès?
-Est-ce le peu de motivation des générations montantes?
-Est-ce le manque d'exemples de la génération qui enseigne
(faites ce que je dis et pas ce que je fais...)?
-Par rapport à quoi la vertu (donner la priorité à l'universel)
est-elle désagréable? Cela permet-il de comprendre que les progrès
moraux soient lents?
Transition
vers la troisième partie de la dissertation. Parce
que le progrès moral de l'humanité est très lent, parce que la
violence provoque le désordre, on se tourne vers le rôle pédagogique
des lois, vers le plan politique. Sur le plan de la loi, y a-t-il
un progrès de l'homme?
-Troisième
partie. Là
aussi une théorie existe: la LOI, qui fait disparaître les maîtres
et les esclaves, dont le but est le bien commun, qui assure l'égalité
parce qu'elle est pour tous et la liberté parce qu'elle est par
tous. Dans cette théorie le peuple est souverain et doit donc
avoir le dernier mot. Le peuple est composé de citoyens à la
fois législateurs et sujets.
Si les progrès vers la démocratie sont si lents c'est que la
constitution d'un peuple prend du temps: il faut éduquer des
citoyens mais l'idée d'éduquer des citoyens ne vient et ne
s'impose que dans un pays démocratique. C'est un cercle.
Le
progrès politique dépend donc de la diffusion de la culture: tous
ceux qui empêchent la diffusion de la culture luttent en fait
contre la démocratie.
Transition.
La loi ne détermine qu'une
égalité de droit, mais la nature reste diverse et ne se plie pas
à la règle: l'artiste est celui qui produit du beau grâce à un
génie, un don de la nature.
-Quatrième
partie.
La règle n'est pas donnée par l'esprit
humain, mais par la nature. Dans ces conditions l'artiste est bien
incapable d'enseigner ce qu'il ne connaît pas.
Que signifie que l'œuvre belle soit une
surprise pour l'artiste lui-même?
Pour transmettre, pour expliquer il faut
objectiver mais la vie ne peut être objectivée si bien le génie
meurt avec l'artiste qui n'a pu l'enseigner.
A une génération montante motivée on ne
pourra donc enseigner que des techniques. En conséquence chaque
époque est comparable à un feu d'artifices qui monte et qui
retombe...
Quelques
éléments pour une conclusion...
L'homme
a progressé dans l'histoire chaque fois qu'il a pu formuler ses
inventions et que des éléments de la génération engendrée ont
acquis ces inventions pour aller plus loin. Cela ne signifie pas
que le progrès ait été mécanique ou linéaire. Un tremplin, on
le laisse en bondissant...
Quelques
citations
"N'est-il
pas évident que le progrès, c'est à dire la marche progressive
des choses, en bien comme en mal, a amené à l'heure qui est la
société sur le bord de l'abîme?" Eugène Delacroix,
Journal, 23 Avril 1849
"L'humanité
ne s'améliore que malgré elle. Le seul progrès voulu par elle
c'est l'accroissement des jouissances. Tous les progrès en
justice, en moralité, en sainteté, lui ont été imposés par
quelque noble violence." Amiel, 1er Mars 1869.
"Nos ancêtres
avaient moins de morale que nous, ils avaient plus de mœurs; nous
avons plus de morale et moins de mœurs"
G. Thibon, Diagnostics pages 142 - 143
"Oui le
progrès existe, collectif sinon individuel. Les hommes ne
deviennent pas meilleurs, mais la société se fait un peu moins
mauvaise" Rostand, Julien, page 209.
Quelques
lectures, voir http://www.philagora.net/philo/histoire.php
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Bossuet,
Discours sur l'histoire universelle
Kant, Idée d'une histoire universelle.
Condorcet, Tableau historique des progrès de l'esprit humain
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