Tableau de définitions
  

Première approche du sujet: de l'étonnement à la problématique.

    Étonnez-vous. Comment! Certains n'affirment-ils pas avec dédain, qu'ils ne font pas de politique, comment serait-ce possible si tout est politique? Que tout soit politique ne signifie t-il pas que nous le pratiquons tous, nous vivons dans le politique. Mais, cela nous  semble à la fois une passivité (nous sommes embarqués) et une activité (nous avons l'impression d'agir). On croit agir mais on ne s'évade pas: tout est politique. 
Qu'est-ce que ce tout qui nous déborde et nous englobe? De qui dépend-il? de nous?

Le problème.

   Nous assignons un but aux institutions. Mais, remarque Lévy Strauss, "La fonction réelle des institutions n'est presque jamais celle qu'on leur avait assignée comme but" ! Alors l'aspect politique renvoie à deux instances: la politique que l'on fait dans un milieu dont on ne s'évaderait  pas, le politique. Comment accorder, penser ensemble , ce qui nous semble passif et actif! Qu'est-ce qui peut échapper au politique? Comment se retirer du jeu s'il n'y a qu'une réalité politique: "On ne s'évade pas." (Rimbaud). Dirons-nous avec Saint-Just, que "La tragédie, aujourd'hui, c'est le politique". Cela revient à reconnaître un destin de notre modernité, la structure omniprésente dans laquelle on pense. ?

L'enjeu

C'est bien de l'homme qu'il s'agit dans un tel sujet, de sa liberté, de  la possibilité d'un progrès.

Pour la recherche des idées

 - Nous voilà amenés à distinguer la politique et le politique. Tout est politique si tout s'exerce dans une réalité à laquelle on ne peut échapper, comme si le politique parlait en nous comme un destin: "Je est autre." Quoi qu'on fasse en fonction de la structure? Il serait impossible d'éliminer par un choix conscient et volontaire ce qu'on n'a pas choisi. Nous sommes condamnés à les penser ensembles:
      Si je donne la priorité à l'action, à l'intention, elle s'exerce dans la force des choses qui m'amène là où je n'avais pas pensé.
      Si je donne la priorité à la structure, l'action n'en demeure pas moins elle même: ce n'est pas un épiphénomène, c'est bien autre chose que la lumière du foyer d'une locomotive.
- Condition pour répondre à notre sujet:
Est-ce que ce destin est inéluctable? Peut-on échapper à la politique et au politique?

Une comparaison éclairante: 

- Si on prend le thème de l'échange il est toujours possible d'en faire un modèle de la totalité des rapports humains. Mais l'existence est toujours une objection à la théorie qui règne actuellement: l'existence de formes qui ont précédé l'échange suffit à remettre en question que l'échange soit un modèle universel. De même dans ce sujet que le politique ait été précédé de formes qui ne lui appartiennent pas c'est une objection: il y a ou il y a eu une existence qui n'est pas déductible de la théorie. Or le passé peut toujours être choisi comme avenir (=> Nietzsche http://www.philagora.net/philo-bac/nietzsch.php lien ouverture nouvelle fenêtre)

Pour discuter, tout est politique:

- Réfléchir sur Antigone.
Elle se dresse contre l'État.
Il y a autre chose que le politique.
Les lois non écrites ne sont pas celles de la politique.
S'il a pu y avoir une vie humaine indépendante du politique, pourquoi ne pas envisager sa fin?

Quelques pistes:

- D'où vient la profondeur du politique? De ce que la politique et le politique s'impliquent, l'un dans l'autre.
- La bonne question: A partir de quand a t-on affaire à du public?

Pour la recherche du plan:

1 - Pour quelles raisons peut-on affirmer que tout ne relève pas d'une structure: l'existence ne se déduit pas, tout ne relève pas de la politique et du politique.
2 - Mais tout ne s'exerce t-il pas dans le politique?
3 - Si le rapport gouvernant / gouverné subvertit le rapport maître / esclave, quelle est la conséquence? S'il n'y a pas de liberté sans loi, où commence le domaine public, où commence le domaine privé?
....

Quelques citations
- "Le social au sens strict n'est pas le politique: le lien social est horizontal, le lien politique est vertical." J. Lacroix. Personne et amour, page 70.
- "Le spirituel commande le politique et l'économique." E. Mounier, Esprit n°1, page 11.
- "Avoir le sens politique c'est savoir consentir à employer, dans la lutte sociale, des procédés qui, dans la lutte privée, répugneraient à chacun de nous ... " R. Martin Du Gard, Les Thibault, V, page 103.
- "Les politiques médiocres ... conçoivent des systèmes sans défauts et des plans de paix perpétuelle ... le Café du Commerce parle et ne gouverne pas." André Maurois, Un art de vivre, page 179.

Voir dans tous les cas, c'est incontournable: http://www.philagora.net/personnalisme/index.php .(lien ouverture nouvelle fenêtre)

Bonne continuation