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Problème:
Comment dire que la liberté relève de l'essence de l'homme sans
être amené à parler d'une essence qui n'aurait pas de nature
(ce qui est impensable), comme si l'essence de l'homme n'était
que surgissement dans l'être.
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Quelques questions:
Que serait une liberté qui relèverait d'une essence, ne
serait-ce pas un asservissement, par exemple une programmation?
Tableau
de définitions
L'essence
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C'est
ce que cela est, une chose que nous comprenons par une idée,
la forme intellectuelle d'un objet.
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relever
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signifie
dépendre, être du ressort de (d'où le problème:
comment appeler liberté ce qui dépend d'une nature?)
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liberté
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une
liberté qui relèverait d'une essence serait-elle une
liberté? Peut-on dire que la liberté est totale ou
n'existe pas? Peut-on appeler liberté le consentement au
déterminisme?
La liberté n'est-elle pas plutôt du ressort de
l'existence? Pour l'homme et rien que pour l'homme,
l'existence précèderait l'essence?
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Quelques
pistes ...
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En choisissant, l'homme se choisit et devient donc responsable des
conséquences de son choix; il assume parce que son choix a été
libre. On voit que tout choix entraîne l'obéissance à la loi
qu'on s'est prescrite. ON ne peut donc parler de libre arbitre
absolu et continuel.
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Poser que l'essence précède l'existence et d'une certaine manière
l'encadre, n'est-ce pas faire que la liberté dépend en fait
d'une nature. Je crois choisir les choses parce qu'elles sont
bonnes en elle même mais nous les trouvons bonnes parce que nous
les désirons. Le libre arbitre ne serait que l'ignorance des
causes qui nous déterminent.
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Il y a un seul cas où la liberté soit compatible avec l'essence.
Pour Dieu, l'essence englobe l'existence parce qu'il ne dépend de
rien d'autre que de soi, l'absolu étant ce qui a sa raison d'être
en soi.
Chez l'homme, l'essence n'englobe pas l'existence car l'essence dépend
d'autre chose, elle est relative, elle est fragile, elle est exposée
aux contraintes, au hasard des rencontres d'autres essences
finies.
Dire que la liberté dépend de l'essence, c'est pourtant réduire
la liberté au déterminisme d'une nature ou tout au plus à une
acceptation de ce déterminisme.
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Vous pourriez analyser le travail de l'homme: par le travail
l'homme nie le donné naturel intérieur (les appétits) et le
donné naturel extérieur (par exemple, la sécheresse grâce à
un barrage => Voir le texte de Bataille: la
négation de la nature par l'homme).
Pour
le mouvement du devoir ...
1- Il semble que la liberté ne
saurait relever de l'essence que pour Dieu, par pour l'homme.
2-
Comment nier cependant que l'homme appartient à la nature ?
L'homme serait-il un état dans l'état? En un certain sens , la
liberté ne peut pas relever d'une essence: elle serait donnée
comme possibilité.
A quelle condition, une possibilité peut-elle être donnée? Ne
doit-elle pas être reprise dans une conquête, dans une libération?
Qu'est-ce qui en résulte pour le degré de liberté auquel
l'homme peut parvenir?
3-
Comme être raisonnable sensiblement affecté, l'homme appartient
à deux mondes. Sa liberté relève de l'existence (= être c'est
se faire), son humanité aussi. Mais il doit tenir compte de sa
nature qu'il peut certes nier, mais en niant la nature, il doit
lui obéir s'il veut commander: On ne commande à la nature
qu'en lui obéissant (Bacon)
Conclusion:
Bilan=>
Conséquences Théorique?
Pratique?=> Enjeu => Élargissement
vers un problème.
En fin de conclusion, vous
pouvez peut-être élargir vers un problème en rapport avec le
problème, la question de la question de votre sujet:
La liberté est-elle une
donnée (essence) ou une
conquête (existence)?
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